Trésors historiques et architecturaux

La chapelle de la Roche-Foulques, chapelle Saint Julien ou encore chapelle de la Sainte Croix, offre une vue panoramique sur les Basses Vallées Angevines depuis le XIIe siècle. 

De sa construction, permettant d’abriter une relique de la Sainte Croix, trouvée à Jérusalem, en passant par la Révolution Française, ses murs racontent 8 siècles d’histoire angevine mais aussi française et internationale.

Aujourd’hui, la chapelle renferme un petit trésor : une collection de sculptures de bois provenant de Bretagne, et datant du XVIIIe siècle. 

La chapelle est visible de l’extérieur toute l’année. 

La chapelle peut être ouverte sur demande pour des groupes, avec ou sans visite guidée.

Cette année 2025, la chapelle ouvre ses portes en visite libre et gratuite les premiers dimanches de juin à septembre : 1er juin, 6 juillet, 3 août, 7 septembre de 14h30 à 17h30

📍5 Rue de la Chapelle Saint-Julien, 49140 Rives-du-Loir-en-Anjou

Construite par Foulques Nerra III au XIe siècle, tout comme la chapelle de la Roche-Foulques ou encore l’abbaye du Ronceraie à Angers, cette petite chapelle était à l’époque entourée de vignobles. Nichée entre la Roche-Foulques et la forêt de Soucelles, nommée Chapelle Notre Dame du chêne, celle-ci cache une légende fascinante. Mais pourquoi ce nom évocateur ? Voici son histoire…

A l’endroit où s’élève aujourd’hui la chapelle se dressait un chêne majestueux, dans lequel un jour on découvrit une statuette de la Sainte Vierge. La statue fut portée à l’église de Soucelles mais, le lendemain, à la surprise générale, elle avait regagné le tronc de son chêne. Une deuxième puis une troisième tentative n’eurent pas plus de succès… La vierge revenait toujours dans son chêne. Une chapelle sera alors érigée à cet emplacement pour honorer ce phénomène mystérieux. On raconte que le bois de ce chêne aurait été utilisé pour fabriquer la porte d’entrée de la chapelle.

Le culte de Notre Dame du Chêne s’est maintenu jusqu’à la Révolution Française, période troublée où les Sans-culotte, qui terrorisaient le pays, brisèrent la Sainte Vierge.

Avec le Concordat (1802) et le retour de la paix religieuse, une nouvelle statue de la Vierge prit place dans la chapelle, perpétuant la tradition. 

📍Route de la chapelle du Chêne, 49140 Rives-du-Loir-en-Anjou

L’église Saint-Pierre, d’art roman primitif, a été édifiée dès le XIe siècle. Cette église, inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1992, témoigne de l’importance historique et religieuse de cette résidence nature des évêques d’Angers.

Hubert de Vendôme, évêque d’Angers de 1010 à 1047, est à l’origine de ce projet remarquable. La nef, dépourvue de contreforts et de bas-côtés, se distingue par ses proportions impressionnantes (26,20 m de long pour 8,80 m de large) et ses fenêtres étroites. On retrouve une influence architecturale commune avec la cathédrale Saint-Maurice d’Angers et l’église du Lion-d’Angers, deux édifices également liés à Hubert de Vendôme.

L’église, bâtie sur le site d’une ancienne nécropole carolingienne, a été construite avec les restes des sarcophages trouvés lors des fouilles. On peut encore les voir sur le mur nord et à la base du clocher. Vous pourrez même observer des croix funéraires encastrées dans les murs, vestiges d’un cimetière aujourd’hui disparu.

Au fil des siècles, l’église a subi de nombreuses transformations. Si le chœur actuel date de 1904, l’édifice a aussi connu des restaurations au XIXe et XXe siècles. Des éléments patrimoniaux comme la galerie extérieure, autrefois lieu de vie collective et de rassemblements, ont disparu lors de travaux dans les années 1920.

Nous supposons la construction de la première église à l’époque antique. De nombreux prêtres, de nombreuses querelles, et discussions eurent lieu au fil des siècles. 

Jusqu’au XVIIIe siècle, des inhumations avaient lieu dans l’église. De nombreuses sépultures finirent par encombrer le sol de l’église jusqu’à en être rendu, en 1758, à construire une tombe devant la porte d’entrée. 

 

Après le XVIIIe siècle, l’église romane est délaissée. Personne n’y fait de travaux et on finit inévitablement par devoir la démolir. En 1835, le conseil municipal se résigne à engager la dépense et reconstruire une nouvelle église. En 1837, l’ouvrage est terminé mais dépasse de loin les coûts prévisionnels (coût réel environ 15 000 francs). Pour pallier ça, 31 hectares de prés communaux sont vendus.

Le presbytère de Villevêque a été construit au XIIe siècle, probablement sous l’égide de l’évêque Ulger (1125-1149), juste après la construction de l’église et du clocher. Au fil des siècles, il a subi plusieurs remaniements, notamment au XVe siècle, période durant laquelle la façade et les fenêtres ont été modifiées. Les parties les plus anciennes du presbytère sont visibles au sud, où la petite fenêtre et les deux cheminées aux extrémités du bâtiment témoignent des aménagements du passé.  Le bâtiment est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1972.

Au cours des siècles, le presbytère a été occupé par plus d’une cinquantaine de curés, sélectionnés par les évêques, également seigneurs du château. Ces prêtres venaient souvent des meilleures familles angevines.

À l’époque révolutionnaire, c’est un certain Pierre Seurau, jardinier de son état, qui s’occupe des lieux. Il laissa des traces de son passage pour la postérité. En 1793, il grava dans le tuffeau du presbytère un commentaire qui nous parvient encore aujourd’hui : « L’hiver 1789 a été si froid que la glace avait 2 pieds d’épaisseur en Loire ». 2 pieds vaut aujourd’hui environ 64cm. 

Le presbytère, vendu comme bien national en 1796 et racheté par la commune en 1825, est aujourd’hui une salle communale, une salle d’exposition et de spectacle jeune public.

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