Jean-Baptiste Galon

Jean-Baptiste Galon

 

📍 Parc du château de Villevêque

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Entretien avec Jean-Baptiste Galon

Forgeron céramiste de formation, Jean-Baptiste Galon façonne la matière comme on travaille un souvenir. Entre le métal et la terre, son geste prolonge une mémoire plus ancienne encore, celle des grottes, des traces, des premières histoires.

Ses voyages, des Rocheuses canadiennes à la Scandinavie, ont nourri une pratique à la croisée des savoir-faire et des récits. Marqué par l’imaginaire du Grand Nord, il puise dans les mythes, les silences glacés et la puissance des animaux pour construire un langage profondément personnel.

Chez lui, le bestiaire n’est pas décoratif : il est mémoire vivante. Chaque création interroge notre lien au monde, à ce que nous avons perdu. Ses œuvres renouent avec l’art pariétal : elles semblent surgir d’un autre temps, comme échappées des parois d’une grotte oubliée. Ce sont des formes premières, brutes et habitées, où l’homme dialogue encore avec l’animal.

Des sculptures en dialogue avec le temps

Réunis dans ce parcours, les animaux de Jean-Baptiste Galon forment un ensemble à la fois puissant et vibrant. Deux loups, un cerf, un rhinocéros : chacun semble animé d’une tension propre, mais ensemble, ils composent une scène. Le loup guette, le cerf bondit, le rhinocéros veille — et déjà, un récit s’esquisse.
Les sculptures dialoguent entre elles. Il y a, dans leurs gestes figés par le métal, une forme de mouvement intérieur. Quelque chose d’indicible circule : une mémoire partagée, un langage d’avant les mots. Comme si, à travers elles, se rejouait un mythe ancien.
Façonnées en béton et en acier, ces figures portent en elles la densité du minéral, la trace du feu. Elles évoquent les gravures rupestres, celles où l’homme dessinait encore dans le prolongement de l’animal. Leurs formes brutes, tendues vers l’avant, rappellent cette époque où le monde était encore à deviner.
Chez Jean-Baptiste Galon, chaque sculpture est une transformation. Celle du sauvage en familier, du figé au mouvement. Celle aussi d’un artiste qui, par le feu et la matière, poursuit un dialogue ancien — avec les bêtes, les mythes, et ce que nous avons peut-être perdu en chemin.

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